Lard de la fôte ?

« C’est de lard et non pas du lard ! »
« C’est tout un nare, en effet. » (et peut prêter à confusion, parfois)
« Savez-vous planter les choux à la mode, à la mode de chez nous ? »
Oui, pas forcément, mais savez-vous que la fôte est bien à la mode « che nous », comme l’on dit en s’amusant, ici. Une fôte, c’est avant tout, une erreur !

Cela ne fait pas rire tout le monde, c’est comme dans une religion, une secte, une dictature, il y a des intégristes qui ne supportent pas la moindre fôte envers leurs dogmes, qu’ils soient d’ordre orthographique, religieux, administratif, bureaucratique ou de toute discipline nécessitant des règles, des lois, des rites, etc. C’est qu’en dehors de leur diktat, ils ont peur, ils ne peuvent plus avoir de repères, de capacité à maitriser leur vie et celles des autres, souvent, aussi !

« Trop de lois tuent la loi ! », un monsieur assez pertinent, semble-t-il, a dit ça un jour (ou une nuit, on ne sait), il l’a dit et même écrit ; il s’appelait comment déjà ? Peu importe qui l’a dit, en fait, c’est le sens profond de cette expression, ce qu’il y a derrière, là où cela devient intéressant et rejoint la teneur des propos qui vont suivre.

Mais une raison certaine, vérifiable, montre à celui ou celle qui veut bien comprendre, apprendre, changer, en observant autour de lui du plus petit au plus grand, ce qui anime les vivants, tout les vivants, et même le minéral, c’est l’étonnante anarchie de ce monde quand tout va bien, il s’harmonise. En ce qui nous concerne (nous les vivants), quand une dérive autoritaire, un dogme, ou toute chose de cet ordre sont imposés au reste des vivants, localement ou partout ailleurs, le monde se sclérose, dysfonctionne, se simplifie, se dégrade et disparait pour laisser la place à un nouvel équilibre se complexifiant à nouveau (c’est classique).

Tout ne tient réellement que dans un équilibre précaire, pouvant rompre à tout instant ; il faut trouver la juste mesure tout le temps, et ne pas s’en écarter, sous peine d’un effondrement. Tout le principe de ce qui nous anime fonctionne de cette manière, nous commençons tout juste à le comprendre. Nous sommes le résultat de petites erreurs, notre variation en dépend, elle forge notre personnalité, notre différence.

La perfection n’existerait que dans cet équilibre branlant et elle ne peut resté en permanence figée ; elle doit évoluer, mourir, puis renaitre, dans un cycle permanent, apparemment ?

Un récit, fut-il parsemé de « fôtes », ce n’est pas grave, pour qui sait lire entre les lignes, il découvrira le petit message caché, s’il en existe un ? Les mots ne sont pas ce qu’ils représentent : un ordre, une façon éphémère de dire, d’affirmer, une information sous-jacente, dont la forme orthographière ne cesse de bouger (qu’on le veuille ou pas), au cours des siècles. Non, la « fôte » est l’expression avouée d’une imperfection qui forme le monde. Sans fôte, il n’y aurait pas de monde… (mais point trop n’en faut, juste pour l’équilibre)

Sans la petite erreur de réplication du code génétique d’une cellule vivante se divisant, il n’y aurait pas cette variation étonnante qui fait que chaque individu est différent, mais pourtant construit sur le même moule, le même principe… Et cela fonctionne depuis des milliards d’ans, sur cette planète.

Le génie du vivant se situe dans cette nuance. Elle se constate aussi partout ailleurs. Nos ordinateurs fonctionnent sur un principe équivalent ; l’effet semi-conducteur dans une puce de silicium est rendu possible à cause de quelques atomes d’impuretés que l’on a incrustées au-dedans. Trop de pureté (de dogme, de règles) rend les choses stériles et à terme entraine une dégénérescence, la mort de son principe trop « pur ».

La pureté d’un cristal fut rendue possible parce qu’il existe autour, un monde impur. Sa pureté peut être considérée comme une « anomalie » locale ne pouvant se répliquer partout, à cause de quelques lois de physique élémentaires fortement liées à ce que les savants appellent l’entropie (un monde où rien ne se perd, mais où l’énergie se dilue en permanence, dans une dégradation inexorable qu’on ne peut arrêter).

En gros, ce monde s’avère possible, parce qu’il est imparfait ; il y a au creux de nos gènes la tentation d’une perfection que nul ne peut atteindre. La perfection ? C’est la mort !
Le dogme, peu importe son origine (religion, dictature, réglementation), poussé à l’extrême, mène à un manque de souplesse ; il vous entraine vers l’extinction plus ou moins rapide de son principe : il n’est pas viable éternellement, ceux qui en profitent un temps finiront eux aussi par mourir. Le monde a besoin de changement, comme une œuvre humaine, qu’on le veuille ou non, finira par disparaitre un jour. Restera éventuellement le souvenir de son existence, l’information qui en résulte.

Cette même information, il semblerait qu’elle ne nécessite pas forcément d’énergie pour perdurer. Nous sommes construits sur ce modèle subtil de règles physiques élémentaires, elles nous construisent à partir de cette information. L’univers dont nous faisons partie semble régi par cette information. L’imperfection de notre langage, et notre résonnement, ne pouvant tout appréhender, évidemment, fonctionne à partir de ces briques essentielles. Elles nous sont révélées peu à peu, semble-t-il, comme un message, où nos reliques, celles de notre savoir, nos z'arts, anciens et récents, exprime cette volonté d’une trace à trouver, à suivre, à rechercher dans notre passé, la trace d’où l’on vient, nous les vivants.

Alors oui, ici, la « fôte », c’est de lard ! (afin de ne pas périr tout de suite, on s’en amuse, c’est le principe… dont on en ignore la formule, et qui pourtant, nous anime… allez donc savoir pourquoi, ah ah !)

Ce récit, évidemment, contient plein d’imperfections, on y essaye quelques raisonnements pour avancer à la mesure de nos propres insuffisances, il suscitera certains râles, sourires ou moqueries, rien de grave.

Dans une dictature, l’auteur de ce récit serait fusillé !

Vous pouvez acquérir (au choix) :

  • le papier où fut écrit le récit ci-dessus,
  • le stylo à bille qui permit d’écrire ce même récit,
  • le capuchon du stylo à bille, éventuellement,
  • le protagoniste du texte en question (mais il est en fuite, vous devrez le rattraper ou payer une rançon, toute une flopée de dictateurs veut sa peau).

Galerie(s) vendeuse(s)* : « Rodo », « Ido », « Solau », « Dan Ledo », « Bodo », « Sodo », « Odau », « Raledo »…
Mise à prix : cliquez sur ce lien
Voir aussi les clauses d'achat et la formule de calcul (pour les curieux)
Date de la réalisation* : intemporelle, œuvrage éternel, 1er avril 1945 à 9h03
Format : à l’emporte-pièce, la taille que vous désirerez, ce sera la bonne !
La collection* : 1 à 10 panneaux - tirage unique - sans tirage - artificielle - irréelle - spasmodique - cruelle - etc.

* Les options disponibles sont surlignées en jaune