– maison –
230413-014412 - Durée : 2’46
La déficience des murs obliques et rigides qui obscurcit ma voix, et dont je ne sais me défaire, apporte à cette parole un effet dont je ne sais me défaire, aussi. Pourquoi cette parole dont j’ignore la trace, la provenance ? Elle vient en moi par hasard, subitement, et je ne sais quoi dire ? « Pourquoi donc je parle, pourquoi donc j’existe, pourquoi donc je suis ici ? », elle dit tout cela à la fois, elle me raconte, elle n’est pas de moi, elle est une étrangère et je ne sais pourquoi ? Pauvre être que je suis, que fais-je là encore ? Eh ! est-ce ainsi que l’on se détruit, apportant des légendes, des méfaits, une histoire de plus à raconter, ce qui vous vient en tête par on ne sait quels biais ? Est-ce une fausseté, un petit diable, un ange, n’importe quoi, quelques religiosités que l’on invente pour soi, je ne sais ? Je dis « je ne sais où cela me mènera, par quels méfaits j’existe encore ici et là ? »
Nulle croyance absolue au creux de moi, un doute immense m’assaille et je m’interroge toujours de l’existence de ma présence, ici ! Pourquoi donc ? Un autre détour viendrait encore obscurcir mes veines, dans ma déveine, j’ai tout raté et j’existe encore ? Pourquoi cet étrange mystère ?
On devrait exister encore pour un jour, réussir ! Mais réussir quoi, inventer quoi, un processus, une invention, un ouvrage quelconque, un dessin, une sonorité, comme celle qui vient au creux de moi, en ce moment ? Et qui me dit, à un moment, « tais-toi, tais-toi définitivement ! »
230413-014941 - Durée : 1’23
Quelle est… quelle est, encore, cette parole diffuse, qui s’octroie… le mérite euh… de me parler au creux de moi, par-dessus le souffle d’une oreille absente, qui m’obsède ? C’est insupportable ! Parler des heures ! Eh, au bout du compte, t’entendre dire « tais-toi, ferme là éternellement, on ne veut plus de toi, c’est fini, démerde-toi ! » « Cet objet du désir obscurcit mes veines », disais-je ; le désir de quoi, je n’en ai plus aucun, plus rien ne vient, si ce n’est cette voie obsédante qui me fait dire encore une fois, « jusqu’au bout, je n’écrirai plus rien, jusqu’au bout, je n’écrirai plus rien, pour me taire éternellement, pour me taire, éternellement… »