De quoi s’agit-il ?

Les documents sonores (au format MP3) contiennent au premier plan une parole humaine ; et pour les enregistrements effectués au sein d’une forêt, une ambiance sonore, plusieurs voix, des langages d’oiseaux, d’homme, d’insectes, les craquements et mouvements des arbres, le bruit du vent, les pas du marcheur, etc. ; l’ensemble exprime une multitude d’informations et de langages autres que le nôtre, il conviendrait de tenter de les révéler en même temps que la voix humaine…
N’ont pu être mémorisés : les senteurs, toutes formes de rayonnements ou manifestations locales, que la physique matérielle du microphone relié à la machine enregistreuse n’est pas en mesure de mémoriser…

Les textes joints (au format RTF) ne sont pas corrigés, à l’heure où nous écrivons ceci. Ce sont toutes les transcriptions brutes de la voix humaine contenue dans chacun des documents sonores. Ils ont été obtenus à l’aide d’un logiciel d’analyse sonore aux qualités rudimentaires, la transcription n’est par conséquent pas parfaite, la machine se trompant souvent ; de plus, la qualité sonore de la voix, ainsi que la prononciation des mots prête parfois à désirer…

Pour toutes ces raisons, les transcriptions sont peu à peu ajoutées, et nous ne savons pas si nous aurons le temps de terminer le travail ?

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De quoi parle-t-on ?

Préambule :
Ceci ne représente pas une littérature ordinaire, mais une simple mise en mémoire d’informations perçues, élaborées, sur le moment ; elle relève surtout d’une transcription sonore de quelques langages, au sens général, ce que le monde du vivant exprime sur cette planète, traduite tant bien que mal à travers la voix d’un des leurs, un amas vivant multicellulaire bipède bilatérien humanoïde sapiens des plus courants sur cette planète ; il ne s’agit pas d’une expression unique, mais plutôt l’expression d’une multitude, au-dedans comme en dehors de la structure vivante en question ; une tentative essayant d’appréhender toutes les perceptions, les influences du moment, à travers les sens, les affects de chacun, une commande du vivant ; un « voir comment ça fait », en quelque sorte, si l’on adopte un pareil cheminement, au creux des forêts, comme au creux de la tête de ceux-là qui s’expriment de la sorte… Conserver tout cela au sein d’une mémoire : sonore, écrite, transcrite en langage humain, avec toutes les imperfections d’une telle réduction ; le préciser ici : un langage ne peut tout appréhender, il est à la mesure de l’expression de nos sens !

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(Le lieu, l’endroit où l’on se trouve, interfère avec votre expression, il l’influence, la guide ou la perd ; chaque endroit possède comme une sorte de rémanence, une influence, et perturbe de diverses manières la façon dont on s’exprime ; il vous dicte, suggère, murmure un certain nombre de choses. Une forêt, lieu composé d’innombrables êtres, quand on la traverse, influence fatalement votre discours, et si l’on se laisse faire, elle vous dicte furtivement dans ce monde sensitif, selon vos prédispositions personnelles, un mélange de racontements ; ils interfèrent avec votre propre expression – vous n’aurez pas le même discours dans votre logis ou ailleurs ; chaque endroit vous raconte, il ajoute à votre histoire, une mémoire, à travers un transfère inconscient de vous, venant de toutes les parts du vivant, de la matière, de l’univers, des particules sans cesse se déversent, elles vous inondent et vous voilà traversé continuellement par cette mouvance…)

Cette exemple d'une expression propre à l'oiseau :

Le sonagramme se lit comme une partition de musique : de 0’57 à 1’07, le chant d’une Mésange bleue, par-dessus les pas du promeneur, elle fait ses gammes ; en arrière-plan, un Pinson des arbres…

Il conviendrait de savoir parler tous les langages de toutes les expressions des vivants, retrouver le sens commun de nos origines, les liaisons oubliées, nous avons tant voyagé autour de cette planète, sans en connaître tous les mystères. Une force imprévue nous demanderait de poursuivre le voyage en dehors d’elle, la terre ? Serait-ce une demande insinuée aux vivants pour qu’ils outillent ces transports, à travers des formes capables de voyager, afin qu’elles fabriquent des machines capables d’accomplir des déplacements multiples, comme chacune des premières cellules vivantes fit dès les premières subdivisions, les unes à côté des autres ; par ce principe physique élémentaire, l’une ne pouvant occuper la place de sa voisine, et de la sorte s’inventa ici le premier essor de nos déplacements passés, présents et futurs, apportant diversité et paysages variés dans le surnombre, etc., etc.
Tenter de combler des déficiences, des absences, des imperfections, ressentir le monde tel qu’il est, ne pas se mentir, ne plus « croire », ni persister dans une croyance quelconque, ce leurre de l’esprit censé vous apaiser (serait-ce ainsi que l’on est construit ?), il ne fait que se scléroser, et amène à une régression, au fil du temps, il faudrait sans cesse le remplacer…

(À terminer)

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