– nuit –

230731-020530 - Durée : 8’11

Tenter de sortir du monde commun, ou plutôt, sorte… tenter de sortir de votre monde commun, de tous les jours ; essayer d’embrasser la totalité de ce qui se passe sur cette planète, toutes les occupations de chacun des êtres, dans leurs problèmes propres de survie, d’animation ; élevez-vous encore, voyez de loin cette agitation et voyez comment la planète réagit ; élevez-vous encore, prenez des distances, voyagez de planète en planète, quittez l’orbite stellaire, allez voir d’autres mondes que le vôtre. Si les problèmes sont du même ordre, tentez de prendre de plus en plus de distance, de vos petits soucis quotidiens, aux soucis de votre village, de votre ville, de l’endroit où vous habitez, de la région, du pays ; toutes ces délimitations que l’on se donne, qui ne sont que des termes définissant des zones ; quittez votre zone propre, comparez-la à celle de la forêt, des montagnes et des plaines ; quittez vos zones d’occupation, voyez l’océan, au-dessus au-dedans. Voyez la lave du volcan, voyez les neiges polaires, s’il en existe encore ; voyez les distances entre les êtres, le vol de l’oiseau au loin, nos avions en survol ; voyez les cataclysmes en cours, ces sécheresses prédominantes ; voyez tout ce monde s’agiter, prenez des distances encore ; éloignez-vous de vos tracas quotidiens, comparez-les à ce qu’il se passe ailleurs, si le vôtre est plus grand ou plus petit, insignifiant ; au-delà de toute vie, tentez de comprendre le monde, ce qui vous agite, « pourquoi tant de haine » dites-vous. Pourquoi encore cette préparation à de futures guerres cosmopolites ? À l’échelle mondiale, les hommes s’agitent. Trop nombreux, ils vont s’entre-tuer, à cause de leaders charismatiques, devenus des dictateurs en chef, pour abattre tout ce qui ne correspond pas à leur point de vue. Tentez de vous détacher de cette réalité en cours ; voyez le monde des hommes et le monde des autres vivants tout autour, à quel point nous en sommes ; voyez que dans peu de temps, si nous n’y faisons rien, nous allons être rayés de la carte, du terrain ! En créant les conséquences de notre fin, notre émergence ne peut être régulée, nous ne savons pas le faire, nous sommes distordus à ce sujet, sur les points de vue, il faudrait une multitude d’actions que nous sommes incapables de produire. Que cherche donc le vivant dans cette multiplicité, il attend de se réguler, d’éliminer les êtres qui n’arrivent pas à progresser, évoluer, dans un sens approprié à une survie ; notre réalité est que l’on détruit… trop ; nous avons besoin d’être régulés… « Ne vous en faites pas, on s’en occupe ! » disent les choses qui nous animent ; le temps des hommes n’est pas celui de la nature, de la terre, il est bien court, éphémère, il vacille et s’effondre…