- forêt -

Tracé du cheminement suivi : 10 km
 

—> 1 : un chemin de travers humide (ponctué de petites mares piétinées par les sangliers)
—> 2 : un pilier de pierre abandonné (base rectangulaire, environ 1x2 m)
—> 3 : un Chêne tortueux au bord d’une mare (ajouter photo)
—> 4 : le Totem naturel, au creux de la vallée

Variantes des parcours :
- de base (en trait plein)
- variante courte (pointillés 1)
- variante courte (pointillés 2)
- variante longue (pointillés 3)
 

230609-200225 - durée : 10’37

(un léger vent souffle en variant sans cesse)
Retour de l’endroit, à l’envers de l’endroit du chemin ; il y a quelques jours, un premier juin, revenons-y faire un détour ; le temps se couvre, un vent de sud ; on annonce des orages salutaires, une grande vague orageuse s’amène, nous risquons de revenir sous la pluie ; une heure pour aller s’inonder de pluie, c’est l’idée qui nous vient ; c’est calme, aucun chant d’oiseau, la chaleur a aidé à ce silence, mais la rupture annonce un orage ; le changement de couleur du ciel, la nature se prépare.
C’est étonnant ce silence ? On s’inquiète, allons au-devant de l’inquiétude, alors ; à l’envers de l’endroit du chemin, des loches sur le chemin, justement, attendent vaillamment l’inondation salutaire venue du ciel ; c’est attendu comme une prière, « pourvu qu’il flotte ! », se dit-on, « on a soif ! », bien que cette forêt-ci n’est (ne soit) pas des plus mal lotie. La verdure est encore saine, à peine jaunie…
(éternuement)
Les spécialistes parlent d’un stress, « un stress hydrique », disent-ils ; dans l’hydre, il y a un hic !
Ah ! au loin quelques chants discrets… Que vient-on faire là, tout le monde attend, tout le monde va à l’abri ; là, devant, la couleur du ciel est plus sombre et derrière teinte encore quelques ouvertures des nuages ; on voit le ciel, recouvert peu à peu par ceux-ci (les nuages), et deux oiseaux passent silencieux, dans l’air ; la nature est dans l’attente d’une rupture, d’un changement. Le vent nous y prépare, lentement, progressivement, il annonce la venue d’un changement, salutaire ou pas, il est là, devant, prélude à toutes choses, à toutes tempêtes, à toutes ruptures, à tout bouleversement, il balaie les plaines, les forêts, les collines, les montagnes, tout partout (où) il passe sans menace, voilà ; ah, que d’ironie ! Que dirons-nous demain après la pluie, sous les averses, à l’abri ?
Les ruptures du climat sont de plus véhémentes, larges, soudaines, brusques, violentes ; les soubresauts du monde nous apportent des changements impromptus, disais-je, oui…
Mais encore, quoi ? Plus ?
Non, on en sait rien !
Les moucherons sont patauds, ils se laissent faire, ils n’agressent pas, je n’ai pas encore de sueurs, et le temps ne s’y prête pas.
(« tilidi » depuis les arbres, on bavarde au sujet du promeneur)
Ah, un petit oiseau ? Voilà, il prévient « que fait-il, cet homme-là, il nous agace, pourquoi il n’est pas à l’abri comme tous les autres, pour qu’il me laisse tranquille ? » pourrait-il dire…
(snif ! le promeneur absorbe quelques moucherons)
Il s’agace. Eh, le mammifère rumine… respire quelques moucherons… les recrachent ; nous sommes curieusement faits, avec quelques idées éparses…
(« répète ! » dit le vent, « ta sonorité, on l’a à peine répandue »)
« Avec quelques idées éparses ! », disais-je !
9'12
(l’oiseau commente la vue et la soumet à l’inspiration du promeneur)
C’est quoi ça ? Les fruits d’une plante dont j’ai oublié le nom, aaah ! Alzheimer, quand tu nous tiens ?
Mais non, c’est pas Alzheimer… Tu dis rien, est-ce que t’as peur de dire des bêtises ? tu en dis assez comme ça !
Et bien voilà, ah, nous abordons aussi, aujourd’hui, des choses très primaires, basiques, nous nous inquiétons de notre sort. C’est ça la musique, de ce qui en sort, de la bête !

230609-201344 - durée : 6’30

 

230609-202035 - durée : 0’54

Nous allons descendre vers le totem naturel que nous distinguions il y a quelques jours, plusieurs fois repéré au loin ; ce tronc dénudé d’un bois mort, laissé là parce qu’il y a à faire au-dedans pour beaucoup de gens…
Des gens ?
Oui ! Des habitants, minuscules, champignoneux, bactériens, insectivores de toutes sortes, insectes mêmes, enfin, tout le monde d’une communauté…

230609-202703 - durée : 23’01

(totem)
 

230609-205152 - durée : 11’03

 

230609-210901 - durée : 5’46

(discusions d'oiseaux)
1'22
On parle de la pluie, c’est évident ! « Elle a commencé à tomber », disent-ils, en quelque sorte ; il y a comme une gaité…
La pluie a commencé à tomber plus exactement, pourraient-ils dire, en langage de chez nous… ils attendent la suite, patientent… « Patience » est le maître mot, patience…
On revient au chemin du début, à l’envers de l’endroit précédent, du déplacement initial ; ce chemin justement, de l’envers de l’endroit, commençant au bord de la route bitumineuse, est silencieux lui, les oiseaux sont plus loin, à l’intérieur de la forêt ; le chemin est moins embruité de ces sonorités.
(un oiseau affirme « mais non, on est là, non non ! »)
Ah, il faut que je dise cela pour qu’un oiseau me contredise de ce pas, momentanément ; « ils se sont tus à mon arrivée », voilà ce qu’il faut dire…
(l’oiseau vocalise, comme une offrande faite à la pluie)
Ah, ça reprend (la pluie) ; non, tout le monde attendait les premières gouttes, maintenant qu’elles sont tombées et que d’autres vont venir, c’est plus gai ! On s’égaie, on s’impatiente, voire même…
(pfu !) Plus de chaleur ! (pfu !) Plus de chaleur, un peu, un peu d’eau, que diable…

Transcription brute de la voix (textes non corrigés) : 230609.rtf