– forêt –

230728-193402 - Durée : 1h38’59

Paroles du début :

Petite musique de l’envers de l’endroit, sur le chemin initialement parcouru, après la pluie, comme un revient-t’en, des souvenirs naguère, à peine soutenus, que l’on ressasse pour l’entendement commun, l’idée que l’on se ferait d’un monde de demain.
Les moucherons égayés par la pluie sont très vivaces, revigorés, excités comme jamais, tout comme les hommes dans leurs machines roulantes ne cessent de traverser la forêt, et l’oiseau piaille un peu, à l’entrée du chemin, comme un salut, « c’est toi que v’là » ; alors on répète tout ça, comme ça, pour voir où cela nous mène, toujours dans l’aventure… dans l’aventure d’un discours ; de sensation imprévue que l’on découvrirait d’une manière inconvenue, par hasard, parce que l’on passait là au bon moment, quelque chose comme ça…
C’est étrange ? Quand on reste au logis, on a des courbatures tout le temps, et dès qu’on rentre dans la forêt et que l’on commence à gambader au-dedans, les meurtrissures, les lumbagos, les rhumatismes s’atténuent fortement, on se sent revigoré, on est plein d’une énergie qui nous vient inconsciemment, et si l’on y prête attention, comme en ce moment, on voit bien qu’on est prêt à parcourir celle-ci pendant des heures, et s’y arrêter, entendre ce qui vous vient, et découvrir sans cesse de nouvelles sensations, et se taire aussi, c’est une bonne idée, parfois ! […]

(Transcription de la voix à terminer)